Ne manquez rien! | Voir les dernières informations | Vidéos

L'Histoire

Les groupes ethniques en RDC

...

Le Congo-Kinshasa compte quelque 250 ethnies qui peuvent être réparties en plusieurs groupes. Le premier groupe est formé par les peuples bantous (env. 80 % de la population) dont les principales ethnies sont les Luba (18 %), les Mongo (17 %), les Kongo (12 %) et les Rwandais hutus et tutsis (10 %); les autres ethnies bantoues sont les Lunda, les Tchokwé, les Tetela, les Bangala, les Shi, les Nande, les Hunde, les Nyanga, les Tembo et les Bembe. Les ethnies non bantoues se répartissent entre les Soudanais (Ngbandi, Ngbaka, Mbanja, Moru-Mangbetu et Zande), les Nilotiques (Alur, Lugbara et Logo), les Chamites (Hima) et les Pygmées (Mbuti, Twa, Baka, Babinga). Les Nilotiques et les Chamites, qui ont jadis quitté la vallée du Nil, ont été confrontés aux migrations bantoues, mais ont dû peu à peu laisser la place.

La majorité des Congolais sont de religion chrétienne. Les catholiques forment 40 % de la population, les protestants, 35 %, les kimbanguistes (une importante Église d'origine africaine), 10 %. Il existe également des petites communautés musulmanes (9 %), juives et grecques orthodoxes.
delectus laboriosam consequatur unde praesentium, rem perferendis quidem iure. Sequi, quos ullam, eaque sapiente animi nihil minus non velit ducimus modi dolore.


Vie Sociale

...

Le cycle de vie, fait de mobilité et de sédentarisation, est à la base de l’organisation sociale et de la multiplication des identités. Des hommes et des femmes, pour qui le temps n’a pas encore tout à fait marqué le pas se croisent au carrefour de multiples identités, chacune porteuse d’un héritage spécifique. Ainsi, le Congolais prendra toujours le temps de prendre son temps. Bavarder longuement sous tous les prétextes et de préférence avec une bière ou un sucré, ou papoter chez la voisine en se faisant tresser les cheveux, semble être sa philosophie de vie.

Rien à faire ici, plus que jamais le temps est élastique. A chaque identité correspond une relation communautaire particulière avec ses codes, ses idéologies et ses modes de fraternités, ainsi peuvent se mettre en place et coexister la communauté de parenté, de village ou du quartier, de l’ethnie et de la région.

Ensemble de lignages ayant les mêmes interdits, signe de leur relation de consanguinité, le clan reste le socle regroupant des identités diverses ayant conscience d’appartenir à une même souche, même si la plupart du temps elles sont dispersées suivant des fortunes diverses.

Très souvent, le nom de la communauté est au départ un sobriquet d’origine externe qui finit par être assumé : parfois un nom d’un ancêtre, d’un site géographique ou d’une activité le plus souvent exercée, quand il n’est pas d’origine exotique tiré du contexte colonial. C’est le cas notamment de Kongo (de l’ancêtre Mani Kongo), de Lulua (rivière éponyme), de Yeke (chasseur).

On observe deux régimes de parenté qui coexistent, le régime patrilinéaire et le régime matrilinéaire. L’influence de l’ère coloniale a fait que la plupart des communautés congolaises, notamment les Mongo et les Luba, sont devenues patrilinéaires. Actuellement, une tendance à la filiation bilatérale faisant coexister les deux parentés se confirme dans certaines communautés, notamment chez les Lunda.

Dans le système de parenté patrilinéaire, la descendance se marque par les hommes. Puisque seuls les hommes transmettent la parenté, les enfants d’une femme ne font pas partie de sa parenté mais de celle de son mari. D’autre part, dans le système matrilinéaire ou matriarcat, la parenté se transmet par la femme : le statut social et l’héritage passent non pas d’une femme à ses filles mais des frères de la femme aux frères de ses filles. C’est le frère de la mère, l’oncle maternel, qui exerce l’autorité.

La forte solidarité qui caractérise pratiquement toute la société congolaise dépend d’une structure forte que l’on peut synthétiser sous la forme de l’ethnie au sein de laquelle les individus partagent en commun un héritage culturel comme la langue, sans pour autant être uni par un pouvoir commun, ainsi que du lignage formé par une grande famille dont la parenté remonte à plusieurs générations.

Cette famille « sang » est de taille variable. Au-delà de sa forme nucléaire, elle est le regroupement de tous ceux qui ont conscience de la relation de consanguinité qui les unit. Sous cette forme, elle constitue le lignage. Celui-ci est doté d’une hiérarchie interne, les aînés ayant la charge des cadets qui leur doivent respect et considération. Chaque individu a un rôle et une place bien déterminés au sein de la collectivité, qui lui est transmis par son âge, sa sagesse, son appartenance familiale, son origine sociale, son appartenance ethnique, sa caste, etc.

Cependant, cette forme ne constitue pas la dimension maximale de la famille « sang » car la consanguinité dépasse le niveau de la conscience qui permet éventuellement d’éviter des unions incestueuses. Marquée d’interdits qui confère une forte cohésion au groupe en dépit de certains problèmes pratiques qui se posent, la hiérarchisation de la société congolaise rend difficile la transgression des lois naturelles pratiquement communes à toutes les ethnies.

La structure maximale de fraternité consanguine étant le clan, le lignage regroupe les gens qui se considèrent comme descendants d’un ancêtre commun et qui peuvent reconstituer leur généalogie à partir de celui-ci. Il est doté d’une identité par laquelle il ne peut souffrir de confusion. Les noms de clans sont des mots anciens, chargés d’histoire et qui désignent des noms soit d’ancêtres, soit de lieux mythiques, ceux-ci étant d’ailleurs souvent réutilisés comme noms de villages.