Profil géographique et Ressources naturelles
La République Démocratique du Congo est un vaste territoire étatique situé au cœur de l’Afrique. Avec une superficie de 2.345.410 km 2 s’étendant de 5°30’ de latitude nord à 13°50’ de latitude sud et de 12°15’ à 31°15’ de longitude, elle est comptée parmi les géants de l’Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l’immensité de son territoire, d’« un sous-continent » ou encore d’« un continent dans un continent ».
La République Démocratique du Congo partage 9.165 Km de Frontière commune avec 9 pays voisins, ce qui constitue un atout considérable sur plusieurs plans, dont celui des investissements. Elle est en effet bordée :
• Au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan
• Au Sud, par la Zambie et l’Angola
• A l’Est, par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie
• A l’Ouest, par la République du Congo
Le pays dispose d’une étroite ouverture maritime : le littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50 km d’où s’étire l’embouchure du Fleuve Congo.
Géologie
La République démocratique du Congo est extrêmement riche en minéraux précieux et l’on estime à 24 billions USD les gisements inexploités de minerais bruts que possède le pays, y compris les plus grandes réserves mondiales de cobalt (51 % des réserves connues) et d’importantes quantités de diamants, d’or et de cuivre. En 2009, la part qu’occupait le pays dans la production mondiale de minerais de cobalt s’élevait à 40 %. La part mondiale associée à d’autres minerais durant cette même année est énumérée ci-après : diamant industriel, 31 % ; tantale, 9 % ; diamant de qualité gemme, 6 % ; étain, 4 % ; cuivre, 2 %. Des informations plus détaillées sont fournies par secteur d’activité.
Hydrographie
La République Démocratique du Congo possède un important réseau hydrographique couvrant environ 77.810 Km² et constitué aussi bien du fleuve (le Fleuve Congo) que des lacs et des rivières et possède environ 52% de la surface totale des réserves d’eau du continent africain.
Il faut d’abord compter l’imposant Fleuve Congo, long d’environ 4.320 Km, et ses affluents dont les plus importants sont l’Ubangi et le Kasaï.
Le Fleuve Congo représente un potentiel hydrographique très important, avec un bassin de près de 3,75 millions de Km², qui le place en 2ème position mondiale, juste après l’Amazone. C’est également le deuxième Fleuve en Afrique de par sa longueur après le Nil et le cinquième au monde (après le Nil, l’Amazone, le Mississipi et le Gyang-Tse). Elle doit sans doute son débit régulier et puissant (40.000 m 3/j) à sa proximité de l’Equateur.
Le rôle économique et commercial que joue le Fleuve Congo est important : ce cours d’eau produit de l’électricité avec un potentiel inouï, fournit le poisson avec un immense potentiel et sert à la navigation à l’intérieur du pays (un réseau navigable de plus de 14.166 km).
Il y a ensuite les grands lacs, dont :
• Le Lac Tanganyika, (3.900 Km², entre la République Démocratique du Congo, la Tanzanie, la Zambie et le Burundi).
• Le Lac Edouard (située à 916 m d’altitude sur 2.150 Km² de surface, entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda. Il se déverse dans le Lac Albert par la Semiliki).
• Le Lac Albert (5.000 Km², traversée par le Nil entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda).
• Le Lac Kivu (2.700 Km², entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Il renferme une grande réserve du gaz méthane).
• Le Lac Maï-Ndombe (2.325 Km²) de surface et 400 m d’altitude.
• Le Lac Tumba.
• Le Lac Moero.
Écologie
Le fleuve Congo est le deuxième plus grand fleuve du monde en termes de volume d’eau et le bassin environnant abrite la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde. Le bassin du Congo abrite lui-même 70 % de la couverture végétale du continent africain et constitue une grande partie de la biodiversité de l’Afrique, avec plus de 600 espèces d’arbres et 10 000 espèces animales. De nombreuses espèces rares et endémiques vivent dans les forêts tropicales du Congo, y compris le gorille des plaines occidentales, le chimpanzé commun et le bonobo.
Cinq des parcs nationaux du pays sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial. L’écorégion comprend des forêts marécageuses inondées en permanence, des forêts marécageuses temporairement inondées, et des prairies inondées. La forêt marécageuse située dans l’ouest du Congo est une écorégion de la République du Congo et de la République démocratique du Congo. Elle constitue l’une des plus grandes zones de forêts marécageuses d’eau douce du monde. Le pays abrite environ 6 000 espèces végétales. Les principales espèces forestières comprennent les broméliacées (bromeliaceae), l’attrape-mouche de Vénus, les fougères, les orchidées, les racines tordues, et les kapokiers. On y trouve également de vieux arbres d’acajou, dont certains sont âgés de centaines d’années.
La RDC possède 155 millions d’hectares d’arbres nécessaires pour la consommation du C02 et qui libère de l’oxygène.
Il en est de même pour les tourbières qui reçoivent le trop plein de carbone émis par les arbres. La RDC a la superficie de 105.000 km2 de tourbières dont la profondeur est encore inconnue. C’est aussi sous ces tourbières que se trouve du pétrole.
Climat
Située à cheval de l’Equateur, la République Démocratique du Congo est caractérisée par une diversité climatique particulière conditionnée par les précipitations d’eau, la température, l’humidité, les vents et l’attitude.
Le tiers du pays occupe la partie Nord de l’Equateur et les 2/3 la partie sud. La conséquence de cette situation est que la saison sèche au Nord du pays correspond à la saison pluvieuse au Sud et vice-versa. Il pleut ainsi toute l’année en République Démocratique du Congo, avec cette intermittence signalée.
Deux saisons sont par conséquent observées au pays :
• La saison sèche ou hivernale des tropiques. Elle se caractérise par l’absence de pluies. Au Nord de l’Equateur, cette saison s’étale de décembre à mai, et dans l’hémisphère Sud, de mai à septembre. Pendant cette saison, on enregistre les températures les plus basses.
• La saison des pluies ou la saison estivale des tropiques. Les précipitations, fortes, se mesurent entre 1.000 et 1.500 mm et elles peuvent atteindre 2.000 mm par an. Elles s’étendent de mai à novembre et de septembre à mai de part et d’autre de l’Equateur.
Potentiel halieutique
• La RD Congo dispose d’un riche potentiel halieutique qui est estimé à 700 000 tonnes de poissons par an. Les opportunités sont considérables étant donné que la production annuelle actuelle avoisine les 100 000 tonnes, qui sont principalement récoltées à partir de méthodes traditionnelles de pêche.
• Ce potentiel halieutique est réparti en trois principales catégories de surfaces d’eau, pour un total estimé à 86 000 km2 : l’océan Atlantique, le fleuve Congo et ses principaux affluents, et les lacs et leurs affluents.